Lorsque l’on parle de plaisir au travail, on a toujours tendance à penser que cela est bien lorsque l’on n’a pas besoin d’une performance optimale. Eh bien, je vais essayer à travers ce petit texte de montrer le contraire. Plaisir et performance sont bien deux mots qui peuvent aller de paire.
La clé du plaisir au travail semble bien être la motivation. En effet, l’hormone typique de la motivation, la dopamine est aussi appelée hormone du plaisir. Si on bloque des récepteurs à dopamine chez un animal, il se laisse mourir car il n’a plus la motivation nécessaire pour s’alimenter et s’hydrater.
Or, depuis la nuit des temps, on sait que la motivation est source de performance que ce soit à l’échelle individuelle ou collective.
Mais le plaisir lié à la motivation, le plaisir que l’on éprouve quand on est encouragé, quand on partage une vision stratégique que l’on a envie de faire réussir, quand on sent que l’on nous accorde de la confiance en nous laissant de la liberté d’action, quand on ressent une franche considération… est aussi source de… santé !
En effet, le plaisir, nous protège notamment des effets toxiques du stress ; une récente étude vient de montrer que le plaisir diminue la sécrétion de cortisol, une des hormones du stress, et augmente la libération d’hormone de croissance, protectrice de l’immunité, et d’endorphines, sources de bien-être. C’est parce que le plaisir protège que l’Université de Liège en Belgique, conseille à ses étudiants de recourir à des petits plaisirs pour mieux résister au stress. « Ces menus plaisirs sont à déguster sans modération ; ils stimulent notre production d’endorphines et contribuent à nous assurer un bien-être indispensable ». C’est le même principe qui fait dire à Ethel Roskies, docteur en psychologie à l’Université de Montréal : « Un plaisir par jour chasse le stress » !
Le plaisir au travail, en étant source de santé est donc indirectement encore plus source de performance que ce que l’on imaginait.