Ah les bleus ! Difficile de passer à coté en ce moment. Toute la population, du sommet de l’Etat au candide de la rue, se pose les même questions : Qui est responsable ? Comment en est on arrivé là ? Pourquoi une telle mascarade ?... Bref, et si ce n’était juste qu’un problème de plaisir et d’envie.
Ce n’est certes pas l’unique raison de ce fiasco, mais si « nos » joueurs de l’équipe de France avaient pris un minimum de plaisir dans leur travail, c'est-à-dire, à jouer au football avec force et ardeur, ils n’en seraient certainement pas là.
Dans leur cas, ce plaisir de vivre de leur passion devrait être sans limite, seulement, aujourd’hui, ce plaisir de jouer ensemble, de porter des couleurs, de partager un challenge pour tendre vers un objectif commun prestigieux n’existe pas.
Il est intéressant de voir comment cette situation peut être rapprochée du monde de l’entreprise. Il est facile de comparer une équipe sportive et leurs dirigeants aux employés et cadres d’une société. Avec des relations humaines de qualité, un esprit serein, une forte envie de bien faire… on peut prendre du plaisir à travailler. Cela peut paraître utopique, mais en y réfléchissant bien : au nouvel employé qui vient d’arriver, si on lui présente l’entreprise avec ses valeurs, ses règles, ses objectifs avec comme fil conducteur, le rôle de cet employé et sa contribution à cet édifice alors, il travaillera avec une certaine fierté puisqu’il se sentira utile, et dés le début, son objectif sera de faire avancer son entreprise et chantera la Marseillaise à sa première sélection. Ensuite, avec un suivi régulier de son manager qui l’aidera à progresser et à faire progresser ceux qui l’entourent, il deviendra un acteur convaincu d’un collectif où il se sentira bien. Il évoluera et grandira dans la société, auprès des ainés, pour en devenir un jour, un capitaine, un meneur d’hommes ou un porte-parole. En revanche, en aucun cas, il ne manquera de respect à qui que ce soit.
Ce plaisir n’arrive jamais spontanément, il faut réunir les conditions nécessaires à son essor. Dès le commencement d’une activité, d’un nouveau challenge, nous avons besoin d’être guidé vers un objectif commun, fort de valeurs, qu’elles soient patriotiques avec un maillot bleu sur le dos ou humaines dans une entreprise. Et quand un groupe d’hommes sent qu’il agit pour l’intérêt général, pour le bien commun, alors là, la force mentale se décuple, le plaisir au travail (ou en jouant au ballon) est bien présent et la réussite est alors possible. Amis footballeurs, pour illustrer cette phrase, le quart de finale de la coupe du monde rugby 2007 entre la France et la Nouvelle Zélande est un très bel exemple : une Marseillaise chantée par tous, à pleine voix, une détermination à toute épreuve pendant le Haka et un plaisir immense à « travailler » face aux Blacks. Et ce jour là, le jour de gloire est arrivé !