« On façonne les plantes par la culture, et les hommes par l'éducation » écrivait Jean-Jacques Rousseau. Cette maxime, Nicolas, professeur des écoles de son état, l’a adoptée. Il avoue vivre un bonheur quand il se lève le matin. Dire que le plaisir fait partie intégrante de son métier d’enseignant est un doux euphémisme. « Nous avons une vraie responsabilité, celle de faire de nos élèves, des citoyens à part entière, les citoyens de demain. Nous leur donnons les outils, afin qu’ils acquièrent un esprit critique de discernement. La question est de savoir comment ils vont s’approprier ce que nous leur donnons et mettre tout cela en branle. Nous n’avons pas le choix, c’est notre devoir d’être bons. En cela, nous effectuons la plus belle mission qui soit » s’enthousiasme-t-il, en guise de description de sa profession. S’il le dit, nous sommes prêts à le croire.
« Je souhaite le mieux pour mes élèves »
Cette mission comporte aussi une part d’angoisse : « nous devons être le plus pertinent possible. Ces enfants, nous les avons plusieurs heures par jour, soit plus que leurs parents ! Les parents nous confient ce qu’ils ont de plus précieux. C’est une vraie responsabilité pour nous, car je souhaite le mieux pour mes élèves », explique-t-il.
Mais le plaisir est toujours bien présent et annihile toute pensée négative. Celui de voir le soir, les élèves quitter l’école en ayant assimilé des connaissances, chacun à leur mesure. Plaisir également de voir ces enfants interroger le monde à leur manière. « D’une façon très fraîche, pertinente que nous adultes avons oublié. Cette naïveté diablement intelligente nous apporte énormément », confie-t-il.
Inutile de dire que Nicolas a une très haute idée de son métier. Une idée qui l’a mené à la direction de son école, dans un joli petit village du centre de la France, situé au milieu d’une forêt. Et une idée qui est arrivée sans tarder aux oreilles de ses supérieurs. En effet depuis la rentrée, il met toute sa passion et son énergie communicative au sein de l’inspection académique dont il dépendait.