Depuis trente ans, François Rajon est salarié à la Lyonnaise des eaux. « J’aime la mission de service public qui est la nôtre. Nous devons assumer cette mission qui consiste à assurer la production, le traitement de l’eau potable, le stockage et la distribution, 24 heures sur 24, 365 jours par an ; notre travail ne s’arrête jamais » confie-t-il.
Se disant perfectionniste, il est exigeant avec lui-même, ce qui le rend légitime pour être exigeant envers les autres. Alors ce fut vraiment difficile pour lui, lorsqu’il arriva dans son dernier métier, celui du traitement de l’eau qu’il ne maîtrisait pas. Il y passa 6 mois très difficiles, mais releva le défi. Aujourd’hui, il avoue qu’il est fier de transmettre ce qu’il sait aux jeunes dans l’entreprise. « Parfois ils ne me répondent rien, mais lorsque j’entends qu’ils remontent ce que je leur ai appris, dans un autre contexte, alors rien que pour cela, j’ai du plaisir à aller au boulot » explique ce chef de service gestion des réseaux d’eau potable et process.
Homme de défis, François se réalise aussi en relevant les challenges. L’arrivée dans son dernier métier constitue à cet égard un exemple frappant. Il se plaît à décrire un autre souvenir marquant, dans le bon sens pour lui. Los d’une crue de la Loire, les forages étaient inondés et trois d’entre eux étaient hors service. Seul un quatrième fonctionnait. Pas de place alors pour les calculs. « Nous avons géré le réseau d’eau comme jamais, en parant au plus pressé, afin de donner de l’eau à 17.000 habitants, le plus vite possible » se plaît-il à raconter. Au-delà de ce grand « coup de bourre » les relations humaines se sont resserrées et cela compte beaucoup pour notre homme. « Tout le monde a appris de cette expérience, car chacun a répondu présent et le caractère de solidarité s’est révélé spontanément chez les ouvriers. Cela nous a aussi permis d’améliorer notre relation avec la collectivité.
Les liens se sont aussi resserrés avec les élus locaux et le personnel de mairie. Je me souviens que nous avons partagé des pizzas au bureau. Il n’y avait alors plus de relation entreprise - élus de service, car tous nous étions impliqués dans le même bateau. Nous avons dû les former en temps et en heure et les élus s’intéressaient vraiment à ce que nous faisions ». Un bel exemple de solidarité et de valorisation du travail.